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Choix d’un premier ministre : dans l’impasse avec les partis politiques, Emmanuel Macron s’oriente vers « les élus locaux »

Dans le salon vert de l’Elysée, les journées de consultations se suivent et se ressemblent pour les dirigeants du parti Les Républicains (LR) qui n’ont pas suivi le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti dans son alliance avec l’extrême droite.
Mercredi 28 août, Emmanuel Macron recevait au palais présidentiel le président du groupe à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, son homologue au Sénat, Bruno Retailleau, et la secrétaire générale du mouvement, Annie Genevard. Et pour ce nouveau tour de table, le même décor, les mêmes acteurs et les mêmes répliques que lors de leur premier entretien avec le chef de l’Etat, vendredi 23 août, déjà dans le cadre de ses consultations pour trouver un nouveau premier ministre.
A la sortie du rendez-vous, Laurent Wauquiez n’a pas manqué d’exprimer son irritation après cet échange, qu’il a jugé « décevant », et dont Bruno Retailleau « pose la question de l’utilité ». Le premier a demandé au chef de l’Etat de nommer « enfin un premier ministre » sans « procrastiner », brossant le portrait d’un Emmanuel Macron naviguant à vue et sans perspectives à proposer aux forces politiques du pays. « Aucune position nouvelle, pas de véritable projet structuré pour les Français, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir », a regretté le député de Haute-Loire, alors qu’il n’avait pas émis de telles critiques à l’issue de la première rencontre, et qu’il avait épargné le président de la République lors de sa rentrée politique, le 25 août, au mont Mézenc.
La tirade conclut le deuxième acte de la pièce mise en scène par Emmanuel Macron. Après deux journées de consultation les 23 et 26 août, le chef de l’Etat avait exclu l’hypothèse d’une nomination de Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), avant de renouveler son appel à la droite. « Les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles d’élection de leurs députés au second tour des législatives. Ce vote les oblige », leur avait-il commandé, dans un communiqué diffusé lundi soir, actant la fin de la première phase des consultations.
Désormais, le président de la République a sa réponse qui lui permet d’imputer le blocage à LR. « Ce sont eux qui prennent la responsabilité de ne pas vouloir participer, y compris après que l’hypothèse d’un gouvernement NFP a été levée », accuse un conseiller d’Emmanuel Macron. Pour M. Wauquiez, le blocage est le fait du chef de l’Etat, à qui il a réitéré sa demande de « s’engager » sur « le pacte législatif » que LR a proposé à la majorité sortante depuis le 23 juillet, en échange de son soutien sans participation à un nouveau gouvernement. « A partir du moment où son camp a perdu, le président n’est pas dans son rôle d’évoquer la feuille de route avec LR, rétorque-t-on à l’Elysée. Ce sera au futur premier ministre de le faire. »
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